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Aider ses parents à préparer leur prochaine étape — sans culpabilité

François CouillardCourtier immobilier résidentiel

03 déc. 2025


Aider ses parents à préparer leur prochaine étape — sans culpabilité  


Voir son père monter l’escabeau malgré ses genoux fragiles.  

Entendre sa mère dire « je suis juste tombée un peu, rien de grave ».  

Passer devant la maison familiale et se demander : *« Est-ce que c’est encore la bonne place pour eux? »*  


Si tes parents ont 70 ans et plus et qu’ils possèdent une maison, tu te poses peut‑être déjà ces questions — souvent avec un mélange d’inquiétude, de loyauté… et de culpabilité.  


Cet article t’aide à amorcer la réflexion et la conversation, sans brusquer ni imposer. Inspiré du guide « Aider ses parents à préparer leur prochaine étape — sans culpabilité », il te propose 5 piliers pour une transition en douceur.  


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## 1. Observer… sans brusquer  


Avant de parler de déménagement, il faut d’abord… regarder la réalité en face. Doucement.  


Sois attentif(ve) à certains signes :  


- **Chutes ou pertes d’équilibre**  

 Même « juste une petite glissade » peut indiquer que les escaliers, la salle de bain ou l’entrée deviennent risqués.  


- **Fatigue plus marquée**  

 Tondre le gazon, pelleter, laver les fenêtres… Ce qui était « une petite tâche » devient soudainement épuisant.  


- **Entretien négligé**  

 Peinture qui s’écaille, terrain laissé à l’abandon, réparations reportées. Parfois, ce n’est pas un manque d’intérêt, mais un manque d’énergie (ou de moyens).  


- **Isolement grandissant**  

 Ils sortent moins, reçoivent moins, conduisent moins. La maison devient un cocon… qui risque de se transformer en prison.  


Ton rôle à cette étape? **Observer sans juger, sans dramatiser et sans faire la morale.**  

Tu te crées simplement un portrait plus clair de leur quotidien.  


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## 2. Parler… mais au bon moment  


Le sujet est sensible. Pour tes parents, la maison, ce n’est pas qu’un bâtiment :  

c’est leur histoire, leur fierté, parfois leur plus gros investissement.  


Le *moment* de la conversation peut faire toute la différence.  


### Quelques repères simples  


- **Évite les soirées stressantes**  

 Pas après une mauvaise nouvelle de santé, une dispute familiale ou un souper tendu.  


- **Choisis un moment calme**  

 Une visite tranquille un après-midi, une marche, un café à la table de cuisine.  


- **Parle en “je”, pas en “tu”**  

 - « *Je m’inquiète quand je vois…* »  

 - « *Je me demande comment on pourrait…* »  

 plutôt que  

 - « *Tu n’es plus capable de…* »  

 - « *Tu devrais vendre la maison.* »  


L’objectif n’est pas d’annoncer un plan tout fait, mais **d’ouvrir une porte** :  

« Est‑ce qu’on pourrait en parler ensemble, tranquillement, avant qu’on soit obligés de décider dans l’urgence? »  


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## 3. Évaluer la maison… doucement  


Une fois la conversation amorcée, vient le temps de regarder la maison pour ce qu’elle est aujourd’hui :  

un lieu de vie, mais aussi un bâtiment qui coûte, qui exige… et qui doit respecter certaines règles.  


### Les points à regarder ensemble  


- **La valeur actuelle**  

 Comprendre combien vaut la propriété aujourd’hui aide à évaluer les options futures : achat d’un condo, location, résidence, etc.  


- **Les coûts d’entretien**  

 Taxes, chauffage, assurances, réparations, déneigement, tonte de gazon… Est‑ce que ça gruge une trop grande partie de leurs revenus?  


- **Les dangers potentiels**  

 Escaliers raides, marches extérieures glacées, salle de bain étroite, baignoire difficile à enjamber, fils électriques désuets, etc.  


- **Les rénovations imposées par les assurances**  

 Certaines compagnies exigent, par exemple, la mise à niveau de l’installation électrique, du toit ou du système de chauffage.  

 Pour des parents à revenu fixe, ces travaux peuvent être lourds financièrement et physiquement.  


Cette évaluation n’est pas un procès. C’est **un état des lieux** pour mieux protéger leur sécurité… et leur budget.  


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## 4. Explorer les options… sans idée préconçue  


« Si on quitte la maison, c’est pour aller en résidence. »  

En réalité, il existe **plusieurs scénarios**, et souvent des transitions en deux temps.  


### Quelques possibilités à considérer  


- **Le condo**  

 - Moins d’entretien (pas de toiture ni de terrain à gérer).  

 - Attention toutefois aux frais de copropriété, aux travaux prévus et à l’historique d’assurances de l’immeuble.  


- **Le logement (location)**  

 - Plus de flexibilité, moins de responsabilités.  

 - Intéressant si on veut libérer de l’argent de la vente de la maison pour améliorer la qualité de vie.  


- **La résidence pour aînés**  

 - Niveau de services ajusté selon’autonomie (repas, soins, activités, sécurité 24/7).  

 - Peut briser l’isolement, tout en rassurant la famille.  


- **La transition progressive**  

 - Commencer par adapter la maison (barres d’appui, rampe, douche, etc.).  

 - Envisager plus tard un déménagement, quand tout le monde se sent prêt.  


Tu n’as pas à tout décider tout(e) seul(e). **Un courtier immobilier habitué de travailler avec des personnes âgées au Québec** peut expliquer clairement les avantages, limites et coûts de chaque option, selon la réalité du marché de ton secteur.  


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## 5. Préparer un plan… sans pression  


Rien de pire qu’une décision prise en catastrophe après une chute, une hospitalisation ou un renouvellement d’assurance trop coûteux.  


Un *plan doux* permet de garder le contrôle.  


### Ce que peut contenir ce plan  


- **Une timeline souple**  

 Par exemple :  

 - Cette année : adapter certaines parties de la maison.  

 - Dans 1–3 ans : vendre si l’entretien devient trop lourd.  


- **Des tâches réparties entre les enfants**  

 - L’un s’occupe des rendez-vous (courtier, notaire, médecin).  

 - Un(e) autre gère les documents et le budget.  

 - Un(e) autre accompagne pour les visites de condos/logements/résidences.  


- **Le rôle d’un courtier neutre**  

 Un bon courtier immobilier ne sert pas seulement à « vendre une maison ».  

 Il ou elle peut :  

 - Évaluer la valeur réaliste de la propriété selon le marché actuel.  

 - Expliquer les implications d’une vente à des personnes âgées (délais, démarches, sécurité des visites).  

 - Rassurer tes parents en répondant à leurs questions, sans pression.  


Un regard neutre et professionnel aide souvent à réduire les tensions familiales et à transformer « une chicane potentielle » en projet commun.  


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## En conclusion : sécurité, dignité… et clarté  


Peu importe la décision finale — rester, adapter la maison, vendre, louer, déménager en résidence — l’objectif reste le même :  


- **Garder tes parents en sécurité.**  

- **Protéger leur dignité et leurs choix.**  

- **Éviter les décisions prises dans l’urgence et la culpabilité.**  


Tu n’as pas à avoir toutes les réponses dès maintenant.  

Tu as simplement à faire le premier pas : observer, ouvrir la discussion, chercher de l’information fiable et bâtir un plan réaliste.  


Quand toi et tes parents serez prêts à parler de leur prochaine étape,  

**je serai là pour vous accompagner, à votre rythme, avec respect et transparence.**

Les informations présentées dans cet article sont fournies à titre général et peuvent ne pas refléter les lois ou règlements en vigueur. Veuillez vérifier tout détail auprès d'un professionnel qualifié avant de prendre une décision. Certaines sections peuvent avoir été créées avec l'assistance de l'intelligence artificielle et devraient être validées pour en assurer l'exactitude.

Écrit par François Couillard

Courtier immobilier résidentiel
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